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lundi 31 décembre 2012

01 ~ Quand j'étais petit (j'étais un jedi)

... Bon, non, pas tout à fait, mais ce qui est sûr c'est que lorsque je vivais chez mes parents, soit de 0 à 18 ans et 1 jour, j'étais déjà une grosse bordélique, pardon très désordonnée.
Alors c'était bien, parce que j'avais ma maman qui rangeait pour moi, quand j'étais vraiment très très petite hein, me disait quand ranger et/ou m'aidait lors des grands tris. Je ne pensais pas, je faisais. Et puis aussi, je pense qu'il y a une part de génétique, car lorsque l'on voit le bureau de mon père ... Hum, zone interdite ! Donc, j'ai hérité de mon père (pour bien des choses encore ^^) et pas de ma mère pour cet aspect-là, dommage.

Lorsque j'ai quitté le domicile familial et que je me suis retrouvée en première année de médecine (P1) dans une grande ville, dans un appart' toute seule, il a bien fallu que petit à petit j'adhère à une certaine organisation. Je ne pourrai pas entrer dans les détails car c'est une partie de ma vie assez difficile que j'ai, plus ou moins volontairement, occultée, mais en voici quelques souvenirs.
Déjà, ma routine journalière était réglée comme du papier à musique, à tel point que tous les matins, je prenais TOUJOURS le tram à la même heure, à la minute près, 7h43 ! J'étais obligée d'être organisée aussi dans mes révisions, car à la fac, on est complètement lâché. Certes, on a les cours (heureusement !), quelques TP, le tutorat et/ou les colles chaque semaine, qui ne comptaient pas pour le concours, juste pour s'entraîner ... Honnêtement, ça devait se résumer à 20 à 24h par semaine, le reste du temps, bah tu te débrouilles !
Donc entre les cours, les révisions, la gestion de l'appart' avec les factures, les abonnements, le ménage, la cuisine, il a fallu s'organiser.
Notamment, je faisais la cuisine pour le soir (pas très compliqué, bien souvent des pâtes ...) et souvent aussi pour le lendemain midi (euh ... salade de pâtes !). Je faisais une grosse vaisselle et un gros ménage le vendredi matin, j'avais cours le vendredi après-midi, je prenais le train directement.
Les deux choses notables de cette époque étaient que je prenais de vrais petits-déjeuners le matin et que mon appartement était toujours nickel lorsque je rentrais le dimanche soir (très appréciable, je reconnais).

Suite au concours, j'ai intégré l'école de kiné, j'ai gardé à peu près le rythme de la P1 pendant environ un an tant au niveau des révisions (on ne se rend pas compte mais la première année de médecine, ça vous formate le cerveau un-truc-de-ouf, genre lobotomie quoi !) que du ménage et de l'organisation en général.
En deuxième et troisième années de kiné, j'étais en coloc', et je dois avouer que ma tendance au bordel m'a rattrapé ; chassez le naturel, il revient au galop ! Et c'est sûr qu'en rentrant à 5h du mat', le lendemain on a moins la motiv' ... Ma première colocataire avait un peu son rôle de maman : elle me donnait de temps en temps un bon coup de pied au c**, demandait gentiment de faire la vaisselle ou le ménage ou du rangement. Ma deuxième colocataire est partie assez rapidement dans l'année, je me suis donc retrouvée dans un 65m² toute seule, bizarrement, j'arrivais à cantonner mon bazar dans ma chambre, sans que ça ne s'étale partout, peut-être parce que je n'avais pas de meubles, et du coup rien pour poser mes trucs.

Lorsque j'ai démarré dans la vie active, après acquisition d'un joli petit appartement et adoption d'un joli petit Minouchat, j'ai été obligée de reprendre mes bonnes habitudes de la P1. En premier lieu parce que j'avais beaucoup plus de choses à gérer si je ne voulais pas me retrouver débordée, ensuite parce que Minouchat, si mignon soit-il, se faisait un malin plaisir à choper les mégots de cigarettes traînant dans le cendrier (j'ai assez vite opté pour le cendrier poussoir ahem), les stylos oubliés sur la table, les feuilles de papier qui se risquaient sur toute surface plane accessible par saut. La nuit, je ne dormais pas, parce que c'était la boîte de night dans l'appartement, et le matin, je ne retrouvais plus mes affaires (ah si : loiiiiiiin sous le canapé ou le buffet) ... Donc pendant un certain temps j'étais redevenue organisée.

Ensuite, ce sont enchaînées des phases de célibat vs en couple. Comprenez : en couple = appart' nickel (ou presque), célibat = le dawah !

Enfin (oui, on arrive au bout de cet article !), il y a peu, ou peut-être 2 ans, tout est relatif, la grande souillon a fait son come-back, bien "installée" cette fois. Et en octobre 2012, là, j'ai compris.
La désorganisation, bien souvent accompagnée de bordel et parfois même crasse saleté, pas facile de nettoyer quand toutes surfaces et sols sont jonchés d'habits, sacs, papiers, emballages vides ... pose un énorme problème : je n'invite presque plus personne chez moi, à part quelques très bonnes amies qui me connaissent et qui n'y font plus trop attention (?), et encore, souvent les invitations me permettent de "ranger" un peu, lorsque j'ai une échéance ça marche, bien que généralement je déplace le bazar dans une autre pièce, parce que ... J'ai honte ! Ben oui, j'ai honte de mon appart', j'ai honte de l'odeur de tabac froid, j'ai honte que l'on soit obligé d'enjamber mon bordel par-terre et pousser ce qu'il y a sur le canapé pour pouvoir s'assoir ...

Alors voilà, j'ai cherché des solutions, j'en cherche toujours plus, j'en ai trouvé, j'en trouve encore, la route est encore longue, je dois faire énormément d'efforts mais doucement j'avance.
Et c'est pour cela que j'ai souhaité faire un blog, comme on dit "les paroles s'envolent, les écrits restent", alors même si je n'ai pas beaucoup de lecteurs, je veux consigner par écrit mes progrès, mes échecs (car il y en aura) pour garder le courage, et prouver que l'on peut changer mais uniquement par sa propre volonté.

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